LE MONUMENT

Premier exemple connu de « carré savoyard », avec une tour à chaque angle, le château d'Yverdon-les-Bains est une forteresse militaire de plaine conçu au 13e siècle. Fleuron du patrimoine yverdonnois, ce bâtiment exceptionnel est classé Monument historique d'importance nationale (A) dans l'inventaire fédéral.

Un plan géométrique

Le château d’Yverdon est une construction de type « carré savoyard ».

On désigne généralement ainsi les châteaux qui ont un plan géométrique simple, comme le rectangle, le carré, le triangle ou le losange. Les corps de logis sont rassemblés autour d’une cour principale ; tous les côtés de l’enceinte sont ainsi protégés par le tir croisé des tours.

Un exemple type

Le château d’Yverdon est considéré comme le premier « carré savoyard » construit en Pays de Vaud. 

Lors de sa construction au 13e siècle, des principes défensifs nouveaux ont pu être appliqués de façon complète et cohérente pour deux raisons :

  • il s'agit d'un site de plaine
  • il ne fallait pas intégrer de constructions pré-existantes (comme à Chillon, par exemple)

Avant les châteaux de type « carré savoyard », on préférait disperser les corps de logis et les éléments de défense dans plusieurs constructions. Le but était de créer un cheminement long et parsemé d’obstacles, la grande tour constituant le dernier refuge.

Architecture

Le château d'Yverdon présente un plan plus ou moins rectangulaire. A chaque angle se trouve une tour. La plus haute, souvent appelée donjon, se situe au sud-est. Constituant le dernier refuge en cas d’attaque, elle est séparée du reste de la construction et l’on y accède par un pont-levis.

L’entrée dans le château se fait par trois accès, sur les façades nord, ouest et sud. Il permettent d’accéder à la cour intérieure, surélevée par rapport à la place environnante (Place Pestalozzi).

Sur la façade est, on peut admirer une fenêtre en ogive, celle de la chapelle. Le toit est garni d’une horloge, placée là au 19e siècle lors de la destruction de la tour-horloge de la rue de la Plaine. Au pied de la façade est coule le canal Oriental, autrefois un bras de la Thièle.


Date de construction : dès 1259 
Date des charpentes actuelles : fin du 15e siècle - début du 16e siècle

Hauteur de la grande tour : plus de 37 m ; diamètre : environ 13 m
Hauteur des autres tours : 27 à 30 m ; diamètre moyen : 10 m

Hauteur des façades : 12 à 15 m
Largeur des façades nord et sud : env. 30 m
Largeur des façades est et ouest : env. 37 m

Superficie de la cour du château : 370 m2


Jean-François Sutterlet, Service des Bâiments YLB, président et représentant du propriétaire

Jacques Levaillant, président de l’ARCHY, représentant de l’ARCHY

Raphael Kummer, Chef du Service de la Culture YLB, représentant des utilisateurs

Sandy Haldemann, conservatrice Etat de Vaud-DGIP-DAP, représentante MS

Bertrand Clavel, conservateur Etat de Vaud-DGIP-DAP, représentant MS

Vincent Fontana, Directeur Musée d’Yverdon et région, représentant des musées

Anne-Sophie Girard et Antoine Graf, Graf + Rouault Architectes, architectes mandatés

Le Château d'Yverdon-les-Bains a bénéfécié de nombreuses interventions de restauration depuis la prise de conscience de sa valeur patrimoniale, au début du 20e siècle. Aujourd'hui, c'est la Commission de restauration qui pilote l'ensemble des interventions.

La majorité des chantiers de restauration ont été soutenus financièrement par l’Association pour la restauration du Château d’Yverdon-les-Bains (ARCHY), qui a participé à 25 étapes de restaurations entre 1956 et 2011 (voir Historique des chantiers de l'ARCHY).

Depuis 2017, la restauration du Château d'Yverdon-les-Bains est confiée au bureau lausannois Graf & Rouault architectes qui dirige, avec la Commission de restauration, les étapes XXVI-XXX du chantier ouvert en 2021.